D’abord aquarelliste, c’est presque par hasard que Guy rencontre l’art du Sumi-e lors d’une séance offerte par une amie. Lors de leurs échanges, il lui soumet un jour ses interrogations sur les premières places des concours d’aquarellistes occupées par des personnes d’origine asiatique ; mais quel est leur secret ?
Dans les pays comme la Chine ou le Japon, les enfants apprennent dès le plus jeune âge à tenir un fudé (le pinceau traditionnel) pour s’initier à la calligraphie, au haïku (poème japonais) ou au Sumi-e.
A la suite de cette séance de découverte, Guy change de cap et consacre désormais ses talents à la peinture japonaise. Il étudie d’abord quatre années dans ce cours pour se familiariser avec les techniques ancestrales du Sumi-e. Demandez-lui ce qui lui plait dans cet art : « Je ne voulais pas être dépendant du crayon à papier et de la gomme. C’est un art instinctif et spontané ! »
Puis pendant deux ans, il suit, dans une école des Hauts-de-Seine, des cours de peinture académique (les trois crayons, l’acrylique, le nu, l’anatomie…). Déjà on le sollicite pour partager les bases du Sumi-e. Cependant il continue de travailler quotidiennement pendant une dizaine d’années pour s’imprégner de cet art oriental. Il invite ceux qui ne connaissent pas cet art à venir essayer : « vous ne savez pas dessiner ni peindre, vous êtes le bienvenu. Si vous êtes impatient, parfait, c’est un art rapide. Il faut toutefois de la patience et de l’amour pour l’art et sa pratique ».